mardi 27 novembre 2012

Profitez de l’expo « Lunch Hour NYC » pour visiter ou revister la New York Public Library :

La New York Public Library, New York
Et bien nous revoilà sur la 42ème… J’ai eu des remords à parler la semaine dernière de la New York Public Library (NYPL) sans m’y attarder (vous pouvez lire mon précédent post ici). Alors je vais corriger cela de suite, surtout qu’il y a actuellement, et jusqu’au 17 février 2013, une super exposition temporaire : « Lunch Hour NYC ».
Amatrice des musées et des bonnes tambouilles, cette expo ne pouvait m’échapper et il serait dommage de ne pas partager !

Avant l’expo…La biblio !
Fortitude, New York
Quand on dit New York Public Library, on pense de suite au bâtiment à l’angle de la 42ème rue et de la 5ème avenue, le Stephen A. Schwarzman Building (bibliothèque renommée en l’honneur du financier américain et philantrope qui lui a fait don de $100 millions en 2008). C’est bien ici que se tient l’exposition mais il faut savoir que cette bibliothèque n’est officiellement « que » la branche des sciences humanitaires et sociales (l’une des 4 bibliothèques de recherche de la NYPL). On dénombre en tout plus de 80 bibliothèques répandues dans Manhattan, le Bronx et Staten Island. Brooklyn et le Queens ont leur propre système.
Reconnue internationalement pour ses collections et son architecture, cette branche mériterait plusieurs pages d’histoire mais mon but étant de vous donner envie d’y jeter un œil par vous-même, je m’astreindrai ici à quelques commentaires :
  • Le système de la NYPL est né en 1895 grâce au regroupement des 2 bibliothèques ouvertes au public créées par 2 riches new-yorkais – John Jacob Astor (homme d’afffaire) et James Lennox (bibliophile et philantrope) – et du don du collectionneur Samuel J.Tilden (avocat et politicien).
  • En 1901, Andrew Carnegie (industriel et philantrope) fait un don de $5,2 millions en échange d’une gestion de la bibliothèque par la ville. Ce dernier don a permis de construire le bâtiment actuel sur l’emplacement de l’ancien réservoir de NYC. Achevée en 1911, la bibliothèque a été conçue par les architectes de renom Carrère & Hastings (qui ont également créé les bâtiments de la Frick Collection et de la Neue Gallery, tous 2 sur le « Museum Mile »).
  • Bâtiment en marbre de style Beaux-Art, la bibliothèque a son symbole : 2 lions en marbre rose à l’entrée : Patience & Fortitude - signifiant « Patience et Détermination » - surnoms qu’a donnés le maire La Guardia, pensant que ces 2 qualités devaient être celles des new-yorkais durant la période de Grande Dépression. Les lions sont également représentés dans le hall de la bibliothèque…en Lego !
J’ai eu le plaisir de découvrir la bibliothèque en 2011, lors d’une exposition sur leurs « Highlights » à l’occasion de la célébration de leur centenaire. Un vrai bonheur, que des trésors : un exemplaire de la bible de Guttenberg (exposée en permanence à l’entrée de la Main Reading Room), des objets ayant appartenus à Virginia Wolf, des sachets de semences cachant des pamphlets anti-nazi, des partitions de musiques de grands auteurs classiques et de jazz…et j’en oublie.

Winnie & Cie, New York
Ne vous limitez pas au hall et à l’exposition qui se trouve en face de l’entrée, prenez les magnifiques escaliers en marbre et passez par la jolie rotonde - décorée de peintures représentant l’histoire de l’écriture – avant de pénétrer dans la Main Reading Room. Cette immense salle de travail (quasiment la taille d’un terrain de football américain) impose le silence et mérite de s’asseoir quelques minutes pour regarder le ciel et respirer l’ambiance des lieux. Avant de partir, allez au Children’s Center au sous-sol et découvrez les véritables peluches ayant inspiré les personnages de Winnie l’Ourson !
Pour les fans d’Histoire qui veulent en savoir plus sur ce bâtiment, c’est ici.

Une expo « Lunch Hour NYC » pour tous ! (et pas uniquement réservée aux amateurs de musée…)
Je vais être brève pour vous laisser le plaisir de découvrir cette exposition. L’association d’histoire, d’explications, de photos, d’extraits de films et d’objets en fait une exposition très sympathique et ludique, accessible à tous. Des recettes de cuisine à prendre dans les cafétarias automatiques exposées et un petit espace jeu raviront les petits (…et les grands).
Si vous n’avez pas l’occasion d’y aller avant le 17 février mais que l’expo vous intéresse, les nouvelles technologies vous permettent d’en profiter un peu…Y a juste à cliquer pour la visite virtuelle!

Et pourquoi pas un petit tour à Bryant Park ?
Changement de saison, changement d’ambiance. L’espace pique-nique/détente de Bryant Park a laissé place à l’hiver, sa patinoire et son marché de Noël. Comme vous serez juste à côté, ce serait dommage de ne pas en profiter. C’est l’endroit idéal pour combler les attentes de tout le monde et de remonter ainsi le moral aux allergiques aux bibliothèques.
Patinoire de Bryant Park, New York
  • Côté patinoire, vous avez jusqu’au 3 mars 2013 pour montrer vos talents de patineurs , de glisseurs ou de tombeurs... L’accès est gratuit mais la location de patins est à $14 (aïe !). Sachez qu’il y a un restaurant au bord de la patinoire, le Celcius. Je n’ai pas testé mais peux vous confirmer que c’est comme les patins…Pas donné ! A vous de vérifier.
  • Côté Marché de Noël : Jusqu’au 6 janvier, vous pouvez y trouver des choses à grignoter et des idées cadeaux, notamment des produits sur NYC plus originaux que ceux des boutiques souvenirs habituelles.
Un petit conseil insolite : essayez d’avoir envie de faire pipi ! Les toilettes du parc (au bord de la 42ème rue, juste avant la NYPL), au-delà d’être gratuites, méritent un détour. Des fleurs à l’entrée, de la musique classique en boucle et un agent d’entretien présent en permanence… Ca devrait faire rêver plus d’un(e) habitué(e) des toilettes publiques.

Pour que la journée soit vraiment un bon plan…
La bibliothèque est ouverte le dimanche de 13h à 17h, du lundi au samedi de 10h à 18h et jusqu’à 20h les mardis et mercredis.
Si vous appréciez les visites guidées, sachez que la bibliothèque organise 2 types de visites : le Tour du building (à 14h le dimanche – à 11h et 14h du lundi au samedi) et le Tour des expositions temporaires (à 15h30 le dimanche - à 12h30 et 14h30 du lundi au samedi). Les tours sont en anglais et très compréhensibles pour ceux qui se débrouillent, ils débutent dans l’Astor Hall, durent 1h et sont gratuits. Le Tour du building a l’intérêt de vous faire passer dans les couloirs que les touristes ne prennent pas quand ils ne se paument pas.

Quant à la patinoire, elle est souvent bondée, surtout en soirée alors prenez bien note des horaires (du dimanche au jeudi 8h à 22h – vendredi et samedi 8h-minuit) et préférez les matinées.

mardi 20 novembre 2012

D’un breakfast au Pershing Square à l’ONU: tout un programme à l’Est de la 42ème rue!

Ahh… La 42ème rue ! On a beau associer la 42ème rue à Times Square et la réduire facilement à une rue qu’il faut éviter, il ne faut cependant pas oublier que c’est également la rue de Bryant Park, de la New York Public Library, de Grand Central Terminal, du Chrysler Building, de Tudor City et d’autres buildings qui valent le coup d’œil…On peut y rester la journée !
Ce que je vous propose aujourd’hui c’est de commencer aux abords de Grand Central et de partir vers l’Est pour y découvrir cette partie de la rue qui se vide, surtout le dimanche.

Débuter par un Breakfast au Pershing Square - 90 East 42nd Street face à G.C.T
Pershing Square, New York
Se félicitant d’être le plus fréquenté et le meilleur petit-déjeuner de NYC, le Pershing Square se situe sous le pont reliant Park Avenue à Grand Central Terminal. Je me suis donc sentie obligée d’y emmener M. Yankee pour tester tout ça. Effectivement, il y a du monde, l’intérieur est très chouette (poutres « stylisées » en acier et briquettes rouges au plafond), l’agitation des serveurs rappelle l’ambiance des brasseries parisiennes et les Pancakes sont très bons ! Bref, rien à redire côté lieu, plats et service, mais $14 pour 3 pancakes aux blueberries, ça gâche un peu le plaisir…
Le New Yorker ($17), incluant œufs, bacon, pommes de terre, toasts, jus d’orange et café, est approuvé par M. Yankee et j’aurai bien voulu vous faire un commentaire sur les très appétissants French Toast mais ça faisait beaucoup pour un breakfast…Alors si vous testez, n’hésitez pas à en faire un retour !
Infos pratiques : le petit-déjeuner est servi les samedis et dimanches de 8h à 11h30 (de 7h à 10h30 en semaine), après c’est brunch !
Pour étudier les menus, c’est ici.

La sieste digestive sur un banc de Tudor City
L'ONU depuis Tudor City, New York
Non, je ne ferai pas le jeu de mots si tentant sur la phonétique du quartier, mais si la nuit a été courte, une petite sieste sur l’un des bancs de ses jardins peut s’avérer salvatrice.
Une ville dans la ville… Dans ce style, on connaît très bien Chinatown mais Tudor City joue dans une autre cours : beaucoup plus calme et surtout très «British». En effet, quartier fréquenté au XIXème siècle par les criminels et bandes de gangsters, Tudor City fut développée à la fin des années 20 afin d’attirer les classes moyennes qui commençaient à quitter Manhattan. Complexe de 12 bâtiments (soit 3000 appartements) de style néo-gothique évoquant la célèbre dynastie anglaise Tudor, cette « City » offre les services d’une véritable petite ville : c’est la même définition que chez nous, il y a un bureau de poste et, comme chez nous, les habitants se battent pour le conserver. Ce n’est certainement plus aujourd’hui un quartier à portée des classes moyennes (chambre d’hôtel à plus de $300) mais une pause dans ses jardins ne peut que vous faire du bien et ne fera pas de mal à votre porte-monnaie !
Info pratique : pour atteindre Tudor City, ne ratez pas les marches qui se situent sur la 42ème rue, un peu avant la 1ère avenue.

Visite guidée de l’Organisation des Nations Unies – United Nations - 405 East 42nd street
Reflets de Tudor City sur vitres de l'ONU, New York
Lorsque vous vous approchez de l’ONU, retournez-vous et jetez un dernier coup d’œil aux appartements de Tudor City : remarquez, les bâtiments ont moins de fenêtres de ce côté-ci. La raison est simple : achevés en 1951, les bâtiments de l’ONU étaient précédés par des abattoirs. Les promoteurs de Tudor City avaient donc limité le nombre de fenêtres pour empêcher les mauvaises odeurs de pénétrer dans les appartements.
L’intérêt de la visite de l’ONU, c’est de rafraîchir ses connaissances (missions de l’organisation, nombre de pays membres, les 8 objectifs du millénaire…), d’en acquérir de nouvelles (pour ma part, nombre de casques bleus déployés dans le Monde, le dernier pays à être devenu membre, etc.) mais surtout de pénétrer dans la salle de l’Assemblée Générale qui réunit périodiquement les hauts politiques et diplomates de la planète. Personnellement, c’est ce que j’ai préféré dans la visite car on nous en explique le fonctionnement, le placement des pays
Sculpture Non-Violence
dans la salle et on peut s’imaginer participer à l’une des assemblées!
J’ai également beaucoup aimé découvrir les œuvres d’art offertes par les différents pays membres, notamment la scuplture Non-Violence (fameux pistolet noué offert par le Luxembourg), le pendule de Foucault symbolisant l’égalité (qui oscille toujours dans le même sens) et un magnifique vitrail du peintre russe Chagall.


Pour que votre visite de l’ONU soit vraiment un bon plan
Ca me fait mal de vous écrire ça mais peut-être est-il préférable de ne pas visiter l’ONU un dimanche car les visites guidées ne se font que la semaine. Le week-end, c’est obligatoirement visite audio-guidée escortée par une personne qui vérifie que vous ne vous faufilez pas dans des coins interdits. Cela ne veut pas dire qu’avec un guide en chaire et en os vous pourrez vous faufilez mais il y aura de l’interactivité et le guide s’abstiendra sûrement de vous faire écouter un passage d’un discours de « Nicolas Sarkozy, Président de la République Française » (ma visite date de fin octobre).
Les tours, guidés ou audio-guidés, durent de 45min à 1h et vous coûteront $16 par personne. Sachez que le bâtiment est en rénovation et que vous n’aurez peut être pas accès à toutes les salles, alors vérifiez avant de payer. Et si par malchance vous n’avez pas accès aux salles espérées, vous ne vous serez pas déplacé(e) pour rien car les expositions temporaires et certaines œuvres d’art sont situées dans le hall d’entrée…donc gratuites !
Tous les détails sont ici.

Bonne balade et n’oubliez pas de lever le nez quand vous êtes sur la 42ème!

mardi 13 novembre 2012

Un dimanche en famille à l’American Museum of Natural History (l’AMNH):

Entrée CPW, New York
Mon idée peut ne pas paraître très originale au premier abord (et même au dernier pour certains) mais si je vous propose cette sortie ce n’est pas pour que vous alliez voir les Dino ! (enfin si, si vous ne connaissez pas ce musée, mais c’est pas la question…).
Non, l’après-midi mérite d’être passée au musée d’histoire naturelle pour visiter 2 halls récemment rénovés qui ont réouvert le 27 octobre dernier:
    • Le hall du mémorial de Roosevelt
    • Le hall des mammifères nord-américains
L’American Museum of Natural History – Central Park West at 79th street - c’est l’espace des dinosaures, les halls d’animaux naturalisés mais aussi le planétarium (pour les fans de Friends, Ross y a emmené Rachel pour leur 1er rancard), les salles relatives aux peuples et aux civilisations et j’en oublie volontairement…
Côté bâtiment, c’est un beau méli-mélo architectural dû aux agrandissements successifs du musée et qui occcupe aujourd’hui l’équivalent de 4 blocs.

Une histoire différente d’un musée classique:
La rotonde, New York
Fondé en 1869, le musée a ouvert ses portes dans le bâtiment de l’Arsenal situé à Central Park pour finalement s’installer sur le site actuel en 1877. A cette époque, la nouvelle situation géographique du musée a eu pour conséquence assez rapide de limiter le nombre de visiteurs. Et oui, Manhattan ayant été construit du Sud au Nord, cette partie de la ville était encore peu habitée et il fallait être motivé pour y arriver. Mais, qu’à cela ne tienne, les américains ont toujours de la suite dans les idées et le président du musée décida d’ouvrir les galeries le dimanche. Une première ! Mais également un succès !
Les « administrateurs » du musée ont été pionniers lorsqu’ils ont opté pour le financement d’expéditions afin de faire des recherches, de collecter des specimens et de ne pas simplement acquérir les échantillons disponibles.
Le musée est également considéré comme le premier à avoir mis en scène des animaux naturalisés dans leur habitat d’origine.
Personnellement, ayant une vision poussiéreuse des musées d’histoire naturelle, ces petites annecdotes ont réactivé mon intérêt pour ces lieux.

Mais pourquoi un mémorial à Théodore Roosevelt dans un musée ?
Une statue équestre du 26ème Président des Etat-Unis, une rotonde et un mémorial fraîchement rénovés en son honneur peuvent amener le visiteur à s’interroger sur la nécessité de tant d’hommages.
Il faut savoir que Théodore « Teddy » Roosevelt a des liens très étroits avec cette institution : né à NYC, il a visité le musée dès son plus jeune âge. Son père ayant participé à la création du musée, on se doute qu’il avait ses entrées…il y fera d’ailleurs plus tard des dons de specimens.
Ce mémorial honore plus l’explorateur et le partisan de la préservation des espaces naturels que le politicien (avant d’être Président il fut, entre autres, commissaire de la Police de NYC et gouverneur de l’Etat de New York). Il a notamment participé à de nombreuses expéditions et sous les 8 ans de sa présidence (de 1901 à 1909), ont été créés:
    • 51 réserves d’oiseaux
    • 18 monuments nationaux (dont le Grand Canyon)
    • 5 parcs nationaux (le 1er fut le Crater Lake National Park)
    • ... et les espaces de forêts nationales ont triplé!

vitrine du mémorial, New York
Je fais ma maligne avec toutes ces informations, mais j’ai appris la plupart de ces choses en visitant l’expo du mémorial qui se matérialise par 4 vitrines, chacune représentant une tranche de vie de Roosevelt (le jeune naturaliste – l’observateur – le Président – l’explorateur).
Vous aussi, vous y apprendrez pas mal de choses sur Roosevelt et relirez peut-être l’annecdote que je ne peux pas garder pour moi ! Chasseur amateur (notamment connu pour avoir chasser le bison alors qu’il savait que c’était une espèce en danger…Et oui, chaque homme a ses contradictions), il refusa lors d’une partie de chasse de tirer sur un ours qui venait d’être capturé. Peu après, un fabricant de jouets introduisait sur le marché un ours articulé en peluche... Le fameux « Teddy Bear » !

Si vous entrez par Central Park West, jetez également un coup d’œil à la rotonde : ces peintures murales restorées dépeignent les évènements notables de sa vie dont son expédition en Afrique en 1909-1910, la percée du canal de Panama et la signature du Traité de Portsmouth qui a mis fin à la guerre russo-japonaise et qui lui a valu le prix Nobel de la paix.

Bon, et dans ce musée, on y voit quoi d’autre?
Exemple de diorama restauré, New York
Pour continuer la visite de façon plus légère, allez faire un tour dans le hall des mammifères d’Amérique du Nord. Inauguré en 1942, il vient de s’offrir une nouvelle jeunesse: 46 espèces de mammifères restaurées mais surtout une luminosité redonnée aux dioramas (« peintures de très grande dimension donnant le sentiment du mouvement au spectateur grâce à des jeux d'éclairage »). Je vous avoue que cette salle n’est pas ma préférée mais il faut louer le travail des restaurateurs et le côté très instructif et ludique qui replace les animaux dans leur habitat naturel. Les enfants adoreront!
Pour terminer, si vous visitez le musée avant le 2 décembre, je vous conseille l’expo sur les araignées. L’arachnophobe que je suis n’a pu s’empêcher d’y faire un tour et a beaucoup apprécié la manipulation d’une mygale du Chili par une spécialiste qui faisait un petit speech sur cette espèce. C’est une bonne exposition qui devient très intéressante si vous êtes avec des enfants.

Infos pratiques: Les prix variant en fonction de ce que vous voulez visiter, je vous conseille d’aller sur leur site.
Si vous connaissez déjà bien le musée et que vous ne voulez jetez un coup d’œil qu’au mémorial et à la galerie des mammifères d’Amérique du Nord, sachez que la dernière heure du musée – soit entre 16h45 et 17h45 - est gratuite!

mardi 6 novembre 2012

Un mini trip sur East Houston Street : un cinoche, une pause snack et 2 curiosités…

Le mauvais temps arrive, James Bond aussi…C’est peut être le moment de se faire un cinoche.
Dimanche, je vous invite donc à faire un petit saut sur une portion d’East Houston Street - la rue qui sépare les quartiers d’East Village et du Lower East Side.
Installez-vous dans un fauteuil du Landmark Sunshine Cinema, puis faites une pause snack et jetez un coup d’œil sur 2 toits du quartier.

Landmark’s Sunshine Cinema143 East Houston Street, NYC
Le Sunshine, Cinema, New York
Certes, ce n’est pas ici que vous verrez de grosses productions américaines – et donc pas le dernier James Bond – mais la qualité de sa programmation en ravira plus d’un.
Construit en 1898 pour abriter une église hollandaise, le bâtiment fut transformé dès 1909 en lieu de divertissement (cinéma, Yiddish Theater) et prit temporairement le nom de Sunshine Theatre. Il fut ensuite fermé en 1945 puis servit d’entrepôt pendant plus de 50 ans. Après de lourdes rénovations, le Sunshine Cinema a réouvert ses portes en 2001.
L’affichage des titres des films à la façon « Des chiffres et des lettres », la qualité du son, la programmation «indie» participent à l’ambiance particulière que dégage ce cinéma.
Si vous n’êtes pas ciné indépendant mais que vous avez envie de vous refaire un « classique », zappez le dimanche et testez leur « Sunshine in Midnight », évènement qui a lieu tous les vendredis et samedis à minuit. Entre autres, sont programmés prochainement, The Goonies et Inglourious Basterds de Tarantino. « Checkez » la programmation.
Info pratique : La place de cinéma est à $13.

Petite Pause Snack :
Si vous avez résisté au Pop-Corn du ciné, peut-être voudriez vous vous sustenter. Voici 3 adresses, 3 institutions new-yorkaises qui rappellent le passé de ce quartier, premier pied à terre des immigrés à la fin du XIXème siècle.
-Yonah Shimel Knish Bakery – 137 East Houston St.
L’extérieur ne paie pas de mine mais cet établissement Kosher est installé ici depuis 1910. On n’y entre pas par hasard mais pour croquer leur spécialité d’Europe de l’Est : le « Knish ». Dérivé de l’ukrainien, ce mot yiddish signifierait « sorte de petit pain » (ne maîtrisant pas ces 2 langues je ne peux qu’adopter cette définition). Composé essentiellement de purée de pomme de terre, il est décliné en diverses saveurs : oignons, fromage, brocoli…il y en a même des sucrés !
J’ai testé le Knich aux champignons et celui aux épinards, verdict : « ça remplit son homme ! » mais le Knish aux champignons est bien meilleur. Plutôt considéré comme un accompagnement, vous pouvez vous installer à l’une de leur table et commander également une salade ou une soupe.
Info pratique : un Knish coûte $3,50.
-Russ & Daughters – 179 E. Houston St.
On pénètre dans cette épicerie fine pour acquérir caviar, poissons fumés, fruits secs… ou pour déguster un Bagel au saumon fumé-cream cheese (le sandwich est très bon mais la qualité du saumon devrait induire une moindre quantité de cream cheese).
Joel Russ a commencé par vendre des harengs sur chariot avant d’ouvrir sa 1ère boutique. En 1933, l’épicerie fine prend son nom actuel, ses 3 filles devenant ses partenaires (elles étaient apparemment plus appréciées des clients que leur père mais surtout elles y travaillaient depuis leur enfance et M. Russ voulait que son entreprise perdure).
Info pratique : le Bagel coûte entre $9 et $13 en fonction du saumon choisi.
-Katz’s Delicatessen – 205 E. Houston St.
Le Deli Katz's, New York
Je n’apprendrai rien à beaucoup d’entre vous car Katz’s est bien connu des new-yorkais mais également des touristes. Créé en 1888, ce deli a obtenu sa réputation internationale grâce à l’orgasme que simule Meg Ryan dans « Quand Harry rencontre Sally ». Son ambiance bonne enfant, ses murs placardés de photos de célébrités ayant fréquenté les lieux et ses sandwichs au Pastrami ou Corned Beef (j’ai préféré le Corned Beef) en font en endroit sympathique.
Pour ceux qui en ont marre d’associer le Katz’s au célèbre orgasme, arguez votre envie d’y aller pour voir leur fameux slogan « Send a Salami to your boy in the Army ». Ayant eux-même des fils engagés dans l’armée pendant la 2nde Guerre Mondiale, les propriétaires ont encouragé les parents à envoyer des salamis du Katz’s à leur enfants partis au front…Belle leçon de marketing pour l’époque, non ?
Infos pratiques : $15 le sandwich…et oui ça pique mais ils sont assez gros. Surtout, ne perdez pas le ticket remis à l’entrée (sur lequel sont notés les plats que vous prenez dans les différents stands du deli), sinon vous devrez débourser $50 en sortant.

Deux curiosités si vous levez le nez !
Une maison sur un toit! New York
La première « curiosité » se situe à l’angle Nord-Ouest de la 1ère avenue et 1ère rue et est bien visible depuis Houston St. Une maison sur un toit ! Elle n’est pas la seule sur Manhattan mais elle est bien visible. On ne sait si elle est habitée mais elle a le mérite d’être une bizarrerie de plus qui me fait penser que New-York est une ville aux 1001 particularités !
Arrivant près du Katz’s, si vous levez le nez vous remarquerez très rapidement l’horloge blanche en haut du Red Square Building – 250 Houston st – mais peut-être pas tout de suite la statue de bronze qui vous salue. Et bien, sachez que c’est M. Lénine ! Créée à la demande du gouvernement soviétique, elle n’a jamais pu être exposée en raison de la chute de l’URSS mais elle a été retrouvée dans une résidence secondaire de Moscou et installée ici en 1994. Encore une idée marketing pour attirer l’acheteur dans ce condominium de luxe ?

Bon cinoche et bon mini trip !